Norville Guirouard-Aizée
1961 (Martinique)
Living in : Fort-de-France
Working in : Fort-de-France
A propos de son œuvre "Sans titre" de 2008 fait de bois, clous et d'une paire de chaussures de bébé il dit : "Il s'agit d'une pièce placée sur le sol. Les clous, disposés en cercle, sont une représentation symbolique de la planète. Cette forêt de clous renvoie à une certaine agressivité puisque, située sur le chemin des spectateurs, ces derniers devront veiller à ne pas marcher dessus. Il y a au centre des chaussons blancs de petites filles -symbole de féminité- de façon à contrebalancer la verticalité érigée vers le ciel -les clous- qui, eux, se réfèrent à la masculinité. La place centrale des souliers n'est pas sans évoquer la place de cible d'une agression, d'une violence, d'un mouvement dont on n'est pas l'initiateur. La paire de chaussons nous donne à saisir la métaphore de la violence faite à un tout petit enfant -innocent et désarmé. Ces clous agissent dans une double complexité : ils nous séparent de l'enfant en nous menaçant, et ils isolent cet enfant de tout secours éventuel."
Art absolument n°25, juin 2008.
Living in : Fort-de-France
Working in : Fort-de-France
A propos de son œuvre "Sans titre" de 2008 fait de bois, clous et d'une paire de chaussures de bébé il dit : "Il s'agit d'une pièce placée sur le sol. Les clous, disposés en cercle, sont une représentation symbolique de la planète. Cette forêt de clous renvoie à une certaine agressivité puisque, située sur le chemin des spectateurs, ces derniers devront veiller à ne pas marcher dessus. Il y a au centre des chaussons blancs de petites filles -symbole de féminité- de façon à contrebalancer la verticalité érigée vers le ciel -les clous- qui, eux, se réfèrent à la masculinité. La place centrale des souliers n'est pas sans évoquer la place de cible d'une agression, d'une violence, d'un mouvement dont on n'est pas l'initiateur. La paire de chaussons nous donne à saisir la métaphore de la violence faite à un tout petit enfant -innocent et désarmé. Ces clous agissent dans une double complexité : ils nous séparent de l'enfant en nous menaçant, et ils isolent cet enfant de tout secours éventuel."
Art absolument n°25, juin 2008.