Nicolas De Staël
1914 (Saint-Petersbourg (Russie)) / 1955 (Antibes)
Il faut rendre justice à Nicolas de Staël, à l’encontre des critiques raillant son « retour à la figuration ». Qu'il s'agisse de ses nus, de ses figures ou de ses paysages, l'œuvre de ses dernières années est mue par les mêmes principes. On le voit dans les paysages peints dans le Nord, à Gravelines, les falaises implacables de la côte normande, le port d'Antibes, ou dans sa série flamboyante sur la Sicile : loin du pittoresque ou du naturalisme, Staël cherche toujours à traduire une expérience sensorielle, un événement vécu – ainsi, fasciné par le néant des routes d'Uzès la nuit, il compose une série minimaliste de segments irréguliers de peinture terne en noir, vert et gris. « On ne part pas de rien, quand il n'y a pas de nature avant, le tableau est toujours mauvais. » Comme le rappelle Virginie Delcourt, « l'espace, abstrait ou figuratif, est la seule réalité qui compte pour lui », tout en insistant sur la contemporanéité de son œuvre avec la poussée philosophique de l'après-guerre, qui renouvelle la relation de l'homme au monde. Sans références explicites à l'existentialisme de Sartre et à la phénoménologie de Merleau-Ponty, Staël affirme la constitution simultanée du sujet et des objets, de la conscience et du réel. En apparaissant, les choses sollicitent tous les sens simultanément, l'espace doit donc être habité de l'intérieur et perçu comme un tout : « La peinture ne doit pas être seulement un mur sur un mur. Elle doit figurer dans l'espace… Je n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Une peinture devrait être à la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur et figurative en tant que représentation d'un espace. »
Photo: Denise Colomb, Nicolas de Staël dans son atelier, rue Gauguet, Paris, 1954,photographie © Ministère de la Culture – Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMNGrand Palais/ Denise Colomb / Service de presse, MuMa le Havre
Il faut rendre justice à Nicolas de Staël, à l’encontre des critiques raillant son « retour à la figuration ». Qu'il s'agisse de ses nus, de ses figures ou de ses paysages, l'œuvre de ses dernières années est mue par les mêmes principes. On le voit dans les paysages peints dans le Nord, à Gravelines, les falaises implacables de la côte normande, le port d'Antibes, ou dans sa série flamboyante sur la Sicile : loin du pittoresque ou du naturalisme, Staël cherche toujours à traduire une expérience sensorielle, un événement vécu – ainsi, fasciné par le néant des routes d'Uzès la nuit, il compose une série minimaliste de segments irréguliers de peinture terne en noir, vert et gris. « On ne part pas de rien, quand il n'y a pas de nature avant, le tableau est toujours mauvais. » Comme le rappelle Virginie Delcourt, « l'espace, abstrait ou figuratif, est la seule réalité qui compte pour lui », tout en insistant sur la contemporanéité de son œuvre avec la poussée philosophique de l'après-guerre, qui renouvelle la relation de l'homme au monde. Sans références explicites à l'existentialisme de Sartre et à la phénoménologie de Merleau-Ponty, Staël affirme la constitution simultanée du sujet et des objets, de la conscience et du réel. En apparaissant, les choses sollicitent tous les sens simultanément, l'espace doit donc être habité de l'intérieur et perçu comme un tout : « La peinture ne doit pas être seulement un mur sur un mur. Elle doit figurer dans l'espace… Je n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Une peinture devrait être à la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur et figurative en tant que représentation d'un espace. »
Photo: Denise Colomb, Nicolas de Staël dans son atelier, rue Gauguet, Paris, 1954,photographie © Ministère de la Culture – Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMNGrand Palais/ Denise Colomb / Service de presse, MuMa le Havre
Artist's exhibitions
Nicolas de Staël, l’espace en liberté
07/06/2014 - 09/11/2014(Le Havre) MuMa - Musée d’art moderne André Malraux