3e Biennale de sculpture d'Yerres - Inventer des mondes singuliers
L'exposition
Tom Laurent : Bachelard a pu écrire : « Quand la déformation s’annonce sous le marteau, quand les barres se courbent, quelque chose du réel des déformations s’introduit dans l’âme du travail. ». Quel écho cette phrase fait-elle en vous ? Dans quelle mesure le thème est-il rendu visible dans l’exposition ?
Paul-Louis Rinuy : Nous ne sommes plus dans l’époque des groupes d’artistes ou des tendances globalisantes dans lesquelles les artistes pouvaient apparaître comme des pions interchangeables. La responsabilité de l’artiste aujourd’hui est de construire une singularité, de l’inventer puis de la montrer au monde, et il me paraît essentiel que chaque visiteur, chaque spectateur-promeneur ait ainsi l’occasion de prendre lui-même conscience de sa singularité humaine, qui est une manière de résister à tous les totalitarismes actuels. Le texte de Bachelard permet de faire le lien entre cette expérience humaine de la singularité et celle de la création sculpturale sous le marteau, comme il le dit, c'est-à-dire, dans une expérience physique de la matière. Ce qui réunit les différents artistes, qui présentent des visages très différents de la sculpture d’aujourd’hui, de Denis Monfleur à Robert Schad en passant par Alquin ou Wang Keping, c’est que ce sont tous des travailleurs du sensible qui donnent corps à leurs rêves singuliers, à leurs songes pour témoigner d’une expérience spécifiquement humaine dans leur rapport au monde. Et l’ambition de la biennale repose sur le fait que chaque artiste soit exposé d’une manière qui lui soit propre, d’une manière singulière.
Extrait de l'entretien entre Anne-Christine Dufour(directrice du Patrimoine et des Affaires culturelles de la Ville d'Yerres), Paul-Louis Rinuy (commissaire de la Biennale) et Tom Laurent publié dans le numéro 43 de la revue Art Absolument - parution le 7 septembre 2011.
Paul-Louis Rinuy : Nous ne sommes plus dans l’époque des groupes d’artistes ou des tendances globalisantes dans lesquelles les artistes pouvaient apparaître comme des pions interchangeables. La responsabilité de l’artiste aujourd’hui est de construire une singularité, de l’inventer puis de la montrer au monde, et il me paraît essentiel que chaque visiteur, chaque spectateur-promeneur ait ainsi l’occasion de prendre lui-même conscience de sa singularité humaine, qui est une manière de résister à tous les totalitarismes actuels. Le texte de Bachelard permet de faire le lien entre cette expérience humaine de la singularité et celle de la création sculpturale sous le marteau, comme il le dit, c'est-à-dire, dans une expérience physique de la matière. Ce qui réunit les différents artistes, qui présentent des visages très différents de la sculpture d’aujourd’hui, de Denis Monfleur à Robert Schad en passant par Alquin ou Wang Keping, c’est que ce sont tous des travailleurs du sensible qui donnent corps à leurs rêves singuliers, à leurs songes pour témoigner d’une expérience spécifiquement humaine dans leur rapport au monde. Et l’ambition de la biennale repose sur le fait que chaque artiste soit exposé d’une manière qui lui soit propre, d’une manière singulière.
Extrait de l'entretien entre Anne-Christine Dufour(directrice du Patrimoine et des Affaires culturelles de la Ville d'Yerres), Paul-Louis Rinuy (commissaire de la Biennale) et Tom Laurent publié dans le numéro 43 de la revue Art Absolument - parution le 7 septembre 2011.
Quand
16/09/2011 - 27/11/2011
Les artistes
Nicolas Alquin
Damien Cabanes
Emmanuel Saulnier
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Art Absolument