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Vladimir Velickovic, les versants du silence

Vladimir Velickovic, les versants du silence : Proie, 2006, Huile sur toile, 225x165 cm   


L'exposition


« J’appartiens à une génération qui a joué avec la violence (et sous la violence), qui a grandi sans que ça change pour autant, et qui vit aujourd’hui toujours en retard de cette monstruosité. On se réveille avec, on se couche avec. » Né à Belgrade, en ex-Yougoslavie, Vladimir Velickovic a connu l’horreur de la Seconde Guerre mondiale et des conflits ethniques qui ont animé cette région dans les années 1990. Ces instants violents où la cruauté humaine est exacerbée ont marqué la mémoire du peintre qui les invoque constamment dans ses toiles. La mort est sans cesse présente à travers les corps en souffrance : décharnés dans les tableaux représentant la crucifixion, ou mutilés comme dans la série de dessins à l’encre réalisée entre 1970 et 1990. Dans ces toiles sombres, le silence de morgue qui plane est régulièrement troublé par la présence d’animaux souvent assimilés au trépas comme les corbeaux noirs, les chiens errants ou encore les rats. Les collages, dessins ou peintures de Vladimir Velickovic évoquent les traits bruts et secs de Dürer et s’inscrivent dans la tradition picturale montrant l’horreur de la guerre à l’instar des gravures de Jacques Callot ou de Goya.

Pauline Mirete

Quand


17/11/2011 - 29/01/2012