François Bruetschy élabore un langage mystérieux et personnel constitué de formes et de signes autonomes qui traduisent des souvenirs visuels extraits du réel et, après un glissement vers l’abstraction, s’intègrent dans ses constructions picturales. A la fois inspiré par De Kooning et les « aplats monocordes » de Mortherwell, il emprunte à ces deux artistes la « gestualité de la touche ». De même, la volonté de traduire « le lieu sans le lieu, la matière sans matérialité, l’espace sans limitation » héritée d’Henri Michaux se retrouve dans son œuvre. À travers ses constructions, François Bruetschy se confronte à l’espace de la toile, à la fois limité et infini.