Abbas Kiarostami, réalisateur renommé issu du mouvement de la Nouvelle Vague en Iran, et Morteza Ahmadvand, cinéaste lui aussi, de vingt ans son cadet, offrent une nouvelle vision de la tradition iranienne en capturant d’une manière innovante le monde animal qui occupe une large place dans la culture persane. Les courts-métrages de ces deux artistes servent de pont vers l’Orient : en représentant frontalement de vastes étendues d’eau, leurs œuvres suggèrent l’évasion, la liberté, là où l’immortalisation d’oiseaux au sol tend à exprimer la peur de la découverte et l’hésitation face au changement.

Coralie Araminthe