Fondation Maeght. De Giacometti à Tàpies, 50 ans de collection
L'exposition
"L’exposition met donc au premier plan la ligne, dans sa dimension mentale, comme force existentielle. C’est le cas dès le commencement du parcours, avec une grande peinture de Pierre Soulages datée de 1971, où le temps semble suspendu par le caractère frontal, hiératique de l’œuvre, d’où, une fois encore, sourd la lumière. Un tracé qui se donne pour solidement ancré dans l’immobile, à l’instar des Collages de Chillida, et répond à la gestualité de Messagier, d’Hartung ou au défilement propre aux papiers collés de Degottex. La ligne devient alors marqueur temporel, pour introduire dans la relation nouée au monde un déroulement, une trajectoire, à travers des compositions abstraites comme dans le choix assumé d’une figuration. Cette excursion vers le récit s’incarne dans les narrations de Monory ou d’Arroyo, où la ligne se fait contour. Un dessin du début du parcours de Bernard Moninot, daté de 1979, relaie un moment fugitif : celui de l’apparition d’une image, dès lors qu’il figure par le trait le dispositif d’une chambre noire."
Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le n°60 de la revue Art Absolument ; parution le 4 juillet 2014.
Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le n°60 de la revue Art Absolument ; parution le 4 juillet 2014.
Quand
22/06/2014 - 02/11/2014
Les artistes
Bernard Moninot
Jean-Michel Alberola
Claude Viallat
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Art Absolument