Après avoir présenté en 2006 à la médiathèque de Rennes ses livres d'artistes de 1990 à 2005, l'exposition Correspondances occupe les salles de l'hôtel de Limur avec une scénographie qui fait voir les livres de peintre de Thierry Le Saëc comme « pris en main ».
Le livre d'artiste est un espace de liberté. D'après Paul Éluard, « pour collaborer, peintres et poètes se veulent libres. La dépendance abaisse, empêche de comprendre, d'aimer, il n'y a pas de modèle pour qui cherche ce qu'il n'a jamais vu. » Dans un parcours d'une grande diversité d'approches plastiques, Le Saëc « danse » avec le livre selon la formule de Jean Capdeville. Le Saëc, tout en respectant le texte, en poète qu'il est, donne à ses expérimentations « la précision du rythme dans l'alternance des images et des textes », remarque Marie-Françoise Le Saux, conservatrice du musée de Vannes. Dans ses interventions, Le Saëc alterne entre pochoir de pastel, images numériques ou gravures pour une personnification de chaque livre, loin d'un « copier-coller » de son atelier de peintre.

Extrait de l'article de François Jeune publié dans le N°64 de la revue Art Absolument: parution le 12 mars 2015


N°64 - Mars/Avril 2015

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