Après avoir consacré l’exposition L’Odyssée des animaux à ceux de la peinture flamande, le plan en labyrinthe du musée de Flandre accueille des œuvres contemporaines. L’animal, sa peau et sa matière deviennent alors le réceptacle de nos sensations et d’un certain pathos.[...]Peau en bois et boîtes de conserve : dans l’installation Living Box, le cheval construit par Patrick Van Caeckenbergh à l’aide de matériaux de récupération interroge l’impermanence de la matière. Et dialogue avec une autre installation de Berlinde de Bruyckere où les chutes de peaux de trois chevaux emplissent une salle entière. L’œuvre rappelle les photographies de l’abattoir que fut la Première Guerre mondiale. Et se concentre sur la douleur de ces animaux, victimes et réceptacles de l’absurde des horreurs humaines. Puis la peau se déplume dans Mechelse Bresse de Koen Vanmechelen jusqu’à devenir os.[...] Et la vie humaine est ici convoquée à travers l’animal, à l’heure où l’on sait que l’homme et le chimpanzé partagent 98 % de leur ADN.

Extrait de l'article de Chris Cyrille publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017

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