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Jardins

Jardins : Gustav Klimt Le Parc 1910 ou avant Huile sur toile. H. 110,4 ; L. 110,4 cm New York, The Museum of Modern Art Gertrud A. Mellon Fund, 1957   


L'exposition


Jardins à son tour ouvre en majesté avec la fresque romaine de la Maison du Bracelet d’Or de Pompéi, placée en regard de Verde del bosco con Camicia, un frottage de feuilles et de couleurs végétales recréant un morceau de nature sur toile, dû à Giuseppe Penone. Ultime représentant de l’Arte Povera, l’Italien tente de s’identifier à la nature plutôt que de la copier. À 2000 ans d’écart, dans les deux cas, un jardin imaginé fait face à un jardin réel, dont il est le reflet ou la trace : le monde apparaît là dans une perspective schopenhauerienne, comme pure Volonté et comme nécessaire Représentation – dont seul l’art aurait la force de nier temporairement le voile d’illusion. Délaissant les 400 terres colorées de la Loire présentées en damier, prélevées tel un humus sacré par le Japonais Kôichi Kurita depuis la source du fleuve jusqu’à son embouchure, et les Fruits de la terre boueux de Dubuffet – qui renvoient plus à la glaise agricole du pays de Caux qu’à la printanière floraison –, le public se presse devant un film scientifique réalisé en 1929, qui montre La Croissance des végétaux en noir et blanc et en accéléré.


Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017

Quand


15/03/2017 - 24/07/2017