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Biennale Socle du Monde

Biennale Socle du Monde :   


L'exposition


Pourquoi diable le réputé allègre Piero Manzoni a-t-il planté son Socle du Monde dans ce paysage ruralo-industriel d’Herning, que la géographie abrite largement de tout pittoresque ? Voulait-il affirmer que la matière de l’œuvre qu’il désignait comme art par son geste se trouvait en dessous-de la croûte terrestre et hors des activités humaines ? La raison est plus prosaïque – pour l’installation de son Socle comme pour sa réalisation à Herning des Mierda d’artista en 1961. Aage Damgaard, industriel local l’y a invité pour une résidence d’artiste, alors que la merde de Piero – comme la plupart des partisans d’un art de l’attitude qu’ils intitulent « ZERO », pour signifier un « nouveau départ » face à la guerre– ne connaît pas encore la transsubstantiation du marché. La Biennale Socle du Monde s’inscrit dans cet héritage – celui du geste iconoclaste de l’artiste, mais aussi de l’adhésion des mécènes. En sept chapitres autonomes, d’une exposition historique regroupant les tenants du groupe ZERO aux expérimentations contemporaine entre art et science dans un logement étudiant à proximité, la biennale offre un contenu riche, qui se déploie sur l’ensemble du site industriel, y compris à l’extérieur.

Extrait de l'article de Tom Laurent paru dans le numéro 78

Quand


22/04/2017 - 27/08/2017

Les artistes