Peintre du rêve, Delvaux enveloppe ses sujets d’un nimbe mélancolique. Dans Le Rêve (1935) – son chef-d’œuvre au flottement minéral – comme dans ses Femmes nues (1944), ses sphinges impassibles trouvent dans ses compositions par plans une irrévocable mise à distance, enclosant le monde que leur vue fait naître. Issue de collections particulières et muséales belges, l’exposition du Palais Lumière met en lumière les pièces maîtresses de sa carrière prolifique, regroupées par thématiques propres à Delvaux – rêve, théâtre, féminité, voyage, solitude et recueillement –, donnant à l’image surréaliste une poétique du silence.

Extrait de l'article de Delphine Alexandre publié dans le N°78 de la revue Art Absolument : parution le 13 juillet 2017

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