Par l’utilisation du médium photographique, Jean-Luc Moulène explore et analyse par la déconstruction l’apparition de l’image dans son contexte historique et socio-économique. Ce n’est néanmoins pas un cours de sciences sociales qu’il nous propose, mais bel et bien une œuvre intégrant ces différents paramètres dans son processus de fabrication. Autrement dit, la dimension plastique que l’on perçoit directement met aussi en exergue son mode de production lié au réel : elle ne l’efface pas. Ces clichés s’accompagnent de dessins et de volumes qui représentent une aire de recherche indépendante, réalisés dans l’atelier. Cette partie de son travail s’inscrit elle aussi dans sa volonté de décantation de la réalité – à travers par exemple des investigations sur l’espace et les schémas d’organisation- sans chercher à la simplifier. L’exposition présentée au Carré d’art de Nîmes est aussi une prise en compte de l’espace de diffusion de l’œuvre, en relation avec l’architecture du lieu réalisée par Norman Foster. Elle porte l’accent sur les pièces récentes (2000-2008) avec une sélection de 30 photos, 25 volumes, 21 dessins et une vidéo

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