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Quatre constellations et une Nuit Blanche



Depuis sa création à Paris en 2002, le principe de Nuit Blanche est maintenant acquis, et ses flâneries nocturnes sous le signe de l'art ont fait des émules un peu partout autour du monde. Rappel sommaire des faits : la nuit du 6 au 7 octobre 2018, la ville se met à l’heure de l’art contemporain, engageant institutions liées à la création mais surtout espace public, en reconfigurant l’usage.

Après Jean de Loisy et une édition 2016 pensée comme une quête amoureuse, puis Charlotte Laubard et sa volonté de « faire œuvre commune » l’année dernière, c’est à Gaël Charbau, acteur important dans la reconnaissance de nombreux jeunes artistes, qu’a été confiée la manifestation cette année. Pour lui, pas de thématique globale car « c’était poser une question dont on a la réponse », mais quatre territoires dessinés largement et une volonté de faire travailler l’émergence. La première de ces « constellations » a souvent été le terrain de jeu privilégié de Nuit Blanche, autour de l’Île Saint-Louis, où Edgar Sarin recréera une Après Jean de Loisy et une édition 2016 pensée comme une quête amoureuse, puis Charlotte Laubard et sa volonté de « faire œuvre commune » l’année dernière, c’est à Gaël Charbau, acteur important dans la reconnaissance de nombreux jeunes artistes, qu’a été confiée la manifestation cette année. Pour lui, pas de thématique globale car « c’était poser une question dont on a la réponse », mais quatre territoires dessinés largement et une volonté de faire travailler l’émergence. La première de ces « constellations » a souvent été le terrain de jeu privilégié de Nuit Blanche, autour de l’Île Saint-Louis, où Edgar Sarin recréera une société utopique rejouant l’insularité, aux modalités encore énigmatiques. Un parcours mène du collège des Bernardins, dont les voûtes dialogueront avec un vaste dessin au sol d’Abdelkader Benchamma, jusqu’aux Halles. Aux Invalides, un Super Kilomètre menant aux Champs-Élysées pensé par le Studio UY077 structurera des activités telles que manger ou danser, revisitées par des artistes. En inscrivant un parcours autour de la porte Dorée, moins familière de la manifestation, Gaël Charbau œuvre à décentrer la géographie de la ville. Mais c’est sans doute du côté de la dernière zone, englobant l’ensemble des infrastructures du Parc de la Villette, que le commissaire a le mieux suivi le mouvement des Parisiens. Si l’on espère qu’il fonctionnera mieux à l’heure dite que le vortex aquatique d’Anish Kapoor il y a deux ans, un grand geyser d’eau et d'argile conçu par Fabien Léaustic s’y élèvera, dans les bassins de la Cité des Sciences.

Tom Laurent



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Visuel : Samuel Trenquier. Peinture pour Nuit Blanche 2018